jeudi 30 décembre 2010

J'accuse les vieux

Tunisiens.
J'accuse les vieux car sans leur paresse et lâcheté, rien de ce qui se passe aujourd'hui ne serait arrivé.

Où étaient ils quand les peuples de la terre luttaient pour leur liberté?
Où étaient ils quand des penseurs et idéalistes ont construit et reconstruit mille fois des états, pays, cultures et industries?

Lorsque je dis jeunes et vieux, je décris un esprit, pas un âge.

J'accuse les vieux. Pourtant ça aurait été plus facile d'accuser le président et sa clique. Mais je pense que le mal est encore plus profond que ça.
Même si Ben Ali part, il y'aura encore d'autres Ben Ali.
Pourquoi?
Parce que notre peuple n'a pas appris la fierté et n'a pas connu la liberté. Pourquoi défendrait il des notions aussi abstraites, lui qui n'a jamais connu autre concept que l'obéissance et la paresse.
C'est les vieux qui nous ont appris tout ça. Les vieux avec leurs moustaches et barbes blanches, leurs regards qui n'ont jamais connu le beau, l'idéal, l'absolu.

Courbes l'échine, tu vivras plus longtemps.
Ne discutes pas! Nous sommes plus vieux, donc nous comprenons le monde plus que toi. Et même si ce n'est pas le cas, ne discutes jamais.
Les traditions! La société! Comme les autres! Ne jamais sortir des rangs!

Je n'en peux plus de ces mots.

Vous voulez que le président part. Mais est ce le vrai problème? Comment pourrait on empêcher des nouveaux Ben Ali de surgir? C'est ça la vrai question. Peut être qu'en nous dorment des ben Ali en puissance, comme dorment des Saddams dans les Irakiens.

Si le changement doit arriver, il doit être radical. C'est une culture de vieux, de respect des vieux, de considération de la sagesse des vieux... qui doit être éradiquée. Toute la culture, habitudes et traditions transmises par les vieux doivent être vus, revus, critiqués, corrigés ou même décapités s'il le faut.

Des jeunes doivent surgir de ce néant pour tout détruire et tout reconstruire. C'est ça le vrai changement.

Je vois d'ici les sages vieux, avec leur regards moqueurs et nihilistes : vous n'arriverez nulle part avec votre discours. Nous sommes la sagesse. Ce qui est aujourd'hui est ce qui a été et ce qui sera parce que c'est ce qu'il y'a de meilleur pour ce peuple. Je les vois avec leurs rires haineux vous faire douter de vous car, bien entendu, vous n'êtes pas meilleurs qu'eux.

Rien que par votre révolte et votre courage vous les avez infiniment dépassé. Ils doivent disparaitre maintenant.

mardi 28 décembre 2010

J'aurais bien aimé...

J'aurais bien aimé sortir de ma torpeur et de ma paresse.
Détruire les illusions tel un prophète
Enjamber les souffrances, géant que je suis !
Faire marcher les humains au son de mon tambour

Quel heureux jour celui où je serai Mozart et César dans un même corps !
Courant comme un fou sur les doutes et les "sagesses" des anciens
Sautillant sur les routes et sur tout ce qui bouge ou ne bougera jamais
ce que je veux faire c'est inventer ma langue de nulle part
sans racine ni origine
un monde, une culture, une vie et une richesse du néant !

Si j'avais vraiment le pouvoir (Mais qui a vraiment un tel pouvoir)
Je ferai sortir les gens nus sous le soleil
J'assemblerai tous les livres de sages
Ces gens respectables
barbus
calmes et dignes
qui ont tout vu et tout connu
ces gens qui savent tout mais ne savent que peu
Je ferai un tourbillon de feu de ces livres
et nous danserons toute la nuit tous nus jusqu'à l'ivresse de la folie

Si j'avais le pouvoir je ferai des folies
Je serai peut être un vrai Staline
Certains diront : un Caligula! Mais je n'ose prétendre à une telle stature...

Tout ce que je vois dans ce monde c'est : tic tac tic tac
montres, voitures, causalité, bonnes familles, bonnes études
tic tac, tic tac...
Contacts, cousine voisine, copains et compatriotes
Que des tic tac, tic tac

Je veux tout détruire et tout reconstruire
Tiiiiic tactac ttttic tetac !

Il se fait tard cependant et le tic tac continue
le tic tac ne tient pas compte de ma folie
C'est peut être le destin du monde et surtout mon destin